Enghien-les-Bains. Quartier de la Gare. Au départ, un petit parc de stationnement et surtout un grand mur aveugle.
La peinture murale a le pouvoir de transformer le paysage urbain. Le choix a été de s’y intégrer.
L’autre face du même bâtiment…elle aussi était quasi aveugle. Un trompe-l’œil architectural y a été peint par Dominique Antony. Façade peinte, façade réelle, l’œil s’y perd, s’y trompe?
La ville d’Enghien-les Bains possède un patrimoine architectural riche : le thermalisme y a contribué. Charme et bien-être pour les curistes mais aussi lieux de vie de qualité, l’immense lac d’Enghien fait d’Enghien une commune d’exception. La diversité de style de ses villas de la fin du XIX ème siècle, passant par l’Art Nouveau, puis l’Art Déco est caractéristique de son habitat. Premières esquisses. La proposition a été d’adosser au bâtiment (réel) existant une villa sertie dans son écrin végétal.
Échafaudage: six niveaux de planchers plus un supplémentaire pour la grande cheminée à gauche. Tout d’abord, le mur est peint de fausses briques comme sur la vraie façade que l’on voit à gauche. La corniche blanche et ses blocs (corbeaux, terme d’architecture) qui soutiennent la corniche sont peints en trompe-l’œil sur la façade plane.
Le dessin s’installe, fruit de calcul, de géométrie et de perspective. Le trompe-l’œil est basé sur la « quadratura », à l’époque baroque, art de simuler une architecture.
Le dessin, la couleur, puis viendront la texture, les matières et la lumière
Jennifer devant la villa dans sa cage-échafaudage. Mur exposé au soleil (jusqu’à 40 °) la majeure partie de la journée avec les ombres portées sur le mur.
Images proches, les matières, le relief sortent même hors de la perspective rigoureuse du point de vue.
Tracé précis, modelé, ombrage et pleine lumière, l’architecture prend son efficacité. Même hors du point de vue essentiel.
Tuiles et toiture, pierres et vitrages composent le bâtiment.
Travail minutieux, parfois répétitif (des briques et des briques…) mais le résultat sera probant.
L’échafaudage a été démonté, la villa sort de la structure qui l’enfermait. La lumière s’affirme, l’architecture s’impose, le végétal l’entoure.
Préparation. Dessin à l’échelle, mais sur échafaudage!
La villa et l’étrange ondulation du mur de briques.
Là-haut, les corbeaux sous la corniche trompent les yeux des spectateurs. L’évidence crève les yeux, toujours.
Boiseries blanches, végétation taillée. Le trompe-l’œil ne sert pas ici l’imaginaire mais bien le réel et pourtant fictif pictural.
Continuité des jardins
De nouveaux habitants.
Architecture et nature. Connivence.
La Mairie communique. Annonce de l’intervention picturale dans la ville.
La SNCF va installer là, sous les arbres, un abri pour vélos. La Gare est juste en face.
Depuis la rue du Départ.
Regard sur l’architecture. Une image éveille une façon de voir et façonne notre regard.